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Post reconfinement

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Alexandre Duros
Alexandre Duros

Post in french while listening "Bella Ciao"

Bientôt un an que je suis arrivé chez Jow et je n'avais pas du tout imaginé ça comme ça. Certes, j'ai énormément de chance. Je n'ai plus un travail qui nécessite d'être bloqué en réunion par jour, j'ai un métier très confortable qui me permet de continuer de profiter de 100% de mon salaire sans craindre que mon employeur mette la clé sous la porte la semaine prochaine. Et en plus il paie la crèche de Martin chaque mois.

Mon envie d'avoir un espace de télétravail adapté fait qu'en plus je n'ai pas été surpris avec le besoin d'acheter en "urgence" du matériel pour ces phases de confinement. J'ai même eu le nez creux d'acheter un home trainer qui me permet de flirter avec les 300km de vélo par semaine sur mon vélo d'appartement.

Pauline a pu profiter du chômage partiel lors du premier confinement me laissant plus de temps pour me concentrer sur mon travail, bien qu'on ne peut pas dire que j'ai pu être d'une efficacité extrême.

Après une phase de déconfinement, des vacances somme toute "normales" et très agréables, la rentrée a repris ces droits, l'actualité et la pandémie avec. Et de jour en jour, d'annonces en tractations - en bonnes infos tirées du frère de la voisine qui bosse au ministère qui a entendu que "blablabla" - nous voilà reconfinés (au moins officiellement) pour une durée indéterminée.

Certes ce reconfinement version "light" est beaucoup plus confortable. La crèche est ouverte. On peut s'installer une routine quotidienne assez tranquille et profiter de sa famille le soir et le week-end en faisant la différence avec les autres jours de la semaine. Certes beaucoup se plaignent que ce confinement ne soit pas respectée - mais se plaignent aussi qu'on ne puisse pas se faire livrer après 22h.

Paradoxalement, si le premier confinement avait pris tout le monde de court à la sortie de l'hiver et mis en exergue les déséquilibres de nos sociétés modernes, le second me semble encore plus dur. Car les travailleurs à col blanc voient leur situation encore améliorée par des services essentiels (crèches, commerce "essentiels", etc.) toujours disponibles tandis que les moyens de communications modernes permettent de continuer à travailler relativement normalement. De l'autre côté, les systèmes clés (santé, éducation) en mal de moyen, doivent gérer, sur fond de chaînes d'infos, la continuité d'un système dont nous avons besoin.

Et puis les élections américaines, déjà notre propre campagne présidentielle en France, Noël, le climat qui continue de se réchauffer (à tout point de vue), je cherche comment comprendre le monde dans lequel je vis, moi-même en proie à beaucoup d'interrogations sur ma situation et ce que j'ai envie de faire de cette vie, qui est décidément pleine de surprises.

Ecrire me semble être un moyen, si ce n'est de communiquer, de pouvoir concentrer mon attention, d'organiser mes idées, et de faire une auto-critique de ma propre situation.

Nothing will provide focus like pen and paper.

Bella Ciao.